lundi 4 octobre 2010

Récemment j'ai trouvé sur internet ce livre formidable  "Qui se cache derrière le Saint-Siège?" (pdf) que je m'empresse de vous faire partager. Car il nous éclaire beaucoup sur les intrigues de l'institution hégémonique la plus puissante du monde, qui aujourd'hui encore emprisonne sous le poids de ses dogmes et fausses conceptions, une grande partie de l'humanité...!

voici le livre  (en bas de page cliquez sur "messages plus anciens" pour lire la suite du livre) :

Pour les esprits critiques
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Qui se cache derrière le Saint-Siège?
Tome 1
Chers lecteurs,
vous êtes en possession d’un livre dont le contenu
est percutant voire explosif ! Ceux d’entre vous qui, aux
vues du spectacle médiatique donné par le vatican,
avaient déjà des doutes sur le fait que toute cette mise
en scène ait un quelconque rapport avec Jésus, le
Christ, seront encore plus étonnés de constater à quel
point l’enseignement et la structure de l’Eglise sont imprégnés
de rites et de cultes païens et en découlent
directement. Il a suffit à l’Eglise d’y apposer le label « chrétien
» pour lui permettre de mener l´humanité par le bout
du nez depuis des siècles.
En menaçant des feux de l’enfer et de la damnation
éternelle quiconque ne se soumet pas à ses lois, l’Eglise
intervient massivement dans la vie de chaque individu
ainsi que dans le cadre de la vie publique et collective. Il
va sans dire que tout cela n’a rien à voir avec Jésus, le
Christ, avec Son enseignement simple ni avec le Christianisme
des origines !
Tout individu a le droit de croire en ce qu’il veut et
chaque institution celui de propager la doctrine qui lui
correspond. Cependant, les chrétiens des origines s’estiment
moralement autorisés à dénoncer le fait qu’une
14
institution se réclame de Jésus-Christ alors que son enseignement
et ses activités n’ont rien à voir avec ce que
ce dernier a enseigné et vécu, et même le contredisent.
Certains penseront peut-être que le fait de fréquenter
l’institution catholique ne peut nuire à personne et
qu’au moins cela donne droit à un enterrement décent.
Prudence toutefois ! Car, dans un tel cas, n’oublions
pas qui nous enterre et qui nous accompagne pour le
dernier voyage. N’oublions pas que c’est à la damnation
éternelle que les représentants des institutions
écclésiastiques nous destinent en nous déposant dans
la tombe ! Car, selon l’enseignement de l’Eglise tous
ceux qui, au cours de leur vie terrestre, n’ont pas strictement
respecté ses dogmes et ses règles, sont voués
à la damnation éternelle. Et, de fait, qui connaît véritablement
ces règles ? L’oraison funèbre qui s’élève de la
bouche du prêtre, aussi belle soit-elle, ne change rien à
l’affaire. Qui se laisse enterrer par le diable…
La série d’émissions qui a servi de base à ce livre
s’intitule « Pour les esprits critiques: Qui se cache derrière
le Saint-Siège ? » Elle a déjà suscité bon nombre
de réactions et de commentaires surpris dont celui-ci revient
le plus souvent : « Mais personne n’est au courant
de cela ! »
Aujourd’hui, à travers ce livre, il est donné à chacun
la possibilité de s’informer sur la face cachée de l’Eglise.
15
Le lecteur avisé saura utiliser ces nouvelles informations
à bon escient pour sa propre réflexion.
La série d’émissions auxquelles il est fait référence
ci-dessus tente de répondre aux questions suivantes :
« Qui, en fait, se cache derrière le Saint-Siège ? Comment
est-il apparu ? Quel dessein poursuit-il et à quoi
devons-nous nous attendre de sa part ? »
Le tome 1 du livre « Pour les esprits critiques. Qui
se cache derrière le Saint-Siège ?» reprend dans une
version écrite légèrement retravaillée, le contenu des
cinq premières émissions de cette série.
16
Les personnes critiques désireuses d’en savoir plus sur
la véritable nature du Saint-Siège peuvent se rendre sur
Internet et y consulter le site
www.saint-siege.org
17
La dictature du Saint-Siège est inspirée
des religions sacerdotales païennes.
L’Ancien Testament regorge de
contradictions flagrantes
Ceci est le premier chapitre d’une série qui vous est
proposée par les chrétiens des origines dans la Vie
Universelle. Les chrétiens des origines ne sont pas plus
de confession catholique que de confession protestante.
Leur seule référence en matière de foi, est le Christ qui,
en tant que Jésus de Nazareth, a donné aux hommes,
il y a deux mille ans, un enseignement pratique et génial
conduisant celui qui l’accomplit au bonheur, à la liberté
et à la paix.
Chers amis lecteurs, allez-vous trouver des points
communs entre Jésus de Nazareth, le révolutionnaire
spirituel, le jeune homme du peuple, et le Saint-Siège
enferré dans des dogmes, des rites et des cultes poussiéreux
mis en scène dans un décorum rutilant et grandguignolesque
?
A vous d’en juger.
Selon le Saint-Siège, Dieu est définitivement muet.
En effet, en l’an 2000, le cardinal Ratzinger, alors préfet
de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a exprimé
ce qui suit dans un document ayant pour titre « Dominus
18
Iesu » : « On ne doit plus attendre de nouvelle révélation
publique. »* Si le futur pape dit de telles choses c’est
que l’Eternel ne s’est jamais laissé museler par qui que
ce soit et qu’il veut interdire cette vérité. En effet, de tout
temps, Dieu s’est exprimé à travers des personnes
choisies par Lui dont Il a fait ses porte-parole et c’est ce
qui se passe à nouveau aujourd’hui où Dieu s’adresse
aux hommes à travers une femme qu’il nomme Sa prophétesse
et ambassadrice, Gabriele de Würzburg.
Et précisément, quand la parole vivante de Dieu s’exprime
à propos du Saint-Siège, c’est pour le démasquer
et révéler son véritable visage.
Au cours des premiers mois de l’année 2005, le
monde entier a assisté en spectateur au déroulement
d’une superproduction réalisée en direct depuis le Vatican,
à Rome. Celle-ci s’est déroulée en 2 épisodes ; 1er
épisode : agonie et trépas de l’occupant du Saint-Siège.
2ème épisode : nomination de son successeur. Au cours
des innombrables péripéties qui ont accompagné ces
deux évènements sur plusieurs mois, les noms « Jésus »
et « Christ » n’ont été prononcés qu’à de rares exceptions.
Par contre, ils ont donné lieu à une débauche de
moyens gigantesques ainsi qu’à un déploiement de faste
et de richesse pour le moins impressionnant.
*Déclaration „Dominus Jesu“ du 6 août 2000 sur l’unicité et
l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Eglise
19
Au risque de passer pour des empêcheurs de tourner
en rond, nous allons prendre ici le risque de nous
distancier du climat de vénération béate qui a accompagné
les évènements que nous venons d’évoquer pour
mieux nous pencher, de manière critique, sur un phénomène
qui a vu la presse du monde entier cautionner
cette mise en scène et même lui apporter son soutien
partisan dans le but de susciter la sympathie quand ce
n’est pas l’adhésion à cette mascarade. Pour aider au
réveil de l’esprit critique, nous allons soulever ici plusieurs
questions, comme celles-ci : Que se cache-t-il
vraiment derrière le Saint-Siège qui se fait aduler par
les foules du monde entier ? Quel visage le Saint Siège
a-t-il montré par le passé ? Quelles sont ses véritables
intentions ? Et qu’a-t-il encore à nous apporter ?
L’Ancien Testament et le Nouveau
enseignent-ils la vérité « fermement,
fidèlement et sans erreur» ?
Pour nous aider à clarifier ces questions, nous nous
appuierons sur un document daté du 6 août 2000 et
publié par la Congrégation pour la doctrine de la foi,
placée alors sous la direction de l’actuel locataire du
Saint-Siège, à savoir Mgr Ratzinger. Ce document que
nous avons déjà évoqué a pour titre « Dominus Jesu ».
Voilà ce qu’on peut y lire à propos de la Bible :
20
«..…la Constitution dogmatique sur la Révélation divine
du Concile Vatican II enseigne: « Notre sainte Mère
l’Église, de par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques
tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau
Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés
sous l’inspiration de l’Esprit-Saint (cf. Jn 20,31; 2 Tm
3,16; 2 Pt 1,19-21; 3,15-16), ils ont Dieu pour auteur et
qu’ils ont été transmis comme tels à l’Église elle-même ».
(Conc. OEcum. Vat. II, Const. dogm. Dei verbum, n. 11)
Ces livres « enseignent fermement, fidèlement et sans
erreur la vérité que Dieu pour notre salut a voulu voir
consignée dans les Lettres Sacrées». (Ibid.)
Selon Mgr Ratzinger et la Congrégation pour la doctrine
de la foi, c’est donc bien sur la Bible – Ancien et
Nouveau Testaments – que repose la légitimité du Saint-
Siège et de Son action.
Certains feront remarquer qu’il s’agit d’une évidence
partagée par tout un chacun. En sommes-nous vraiment
si sûrs ? Et qui s’est déjà penché sur les conséquences
qui découlent de ce constat ?
21
L’origine de la caste des prêtres est païenne.
La fonction des prêtres est « d’adoucir »
l’humeur des dieux.
La religion a toujours été tournée vers
l’extérieur : cultes, rites, pratiques magiques,
sacrifices d’hommes et d’animaux
Dans le Nouveau Testament se trouvent de nombreux
passages relatant les actes et les paroles de Jésus.
Par exemple, dans Matthieu (Mt 23, 8), on peut lire :
«…ne vous faites pas appeler maître car vous n’avez
qu’un seul maître et vous êtes tous frères. N’appelez
personne sur la Terre votre Père car vous n’en avez
qu’un seul, le Père céleste. »
Si Jésus tient de tels propos, à l’époque, c’est précisément
parce qu’il a constaté à multiples reprises que
les docteurs de la loi et les pharisiens aiment se faire
appeler « maître ». Et les docteurs de la loi d’hier ont
aujourd’hui pour nom « prêtres », « pasteurs », « évêques
», « cardinaux » ou « Saint-Père » bien que, selon
les dires de Jésus, personne ne devrait se faire appeler
Père.
Aujourd’hui, la loi c’est donc l’Ancien et le Nouveau
Testaments, la Bible, ainsi que tous les documents qui
fixent les conditions d’exercice de la foi selon le dogme
catholique. Un docteur de la loi, c’est donc une personne
versée dans la connaissance de la loi. De nos jours,
22
ces personnes sont appelées théologiens et pour être
prêtre, il faut être théologien.
Ainsi, les paroles de Jésus qui nous sont rapportées
nous apprennent qu’il était opposé aux docteurs de la
loi. Mais pourquoi ? Et bien, parce que la théologie se
rapporte à l’enseignement de l’institution Eglise, mais
n’a rien à voir avec Dieu.
En son temps, Jésus disait déjà que les docteurs de
la loi, en orientant les gens sur l’enseignement dogmatique
professé par la caste des prêtres, leur fermaient
les portes du Royaume des cieux. A notre époque, les
docteurs de la loi se réfèrent toujours à cet enseignement,
à cette différence près que, celui-ci, au cours des
siècles, n’a fait que croître, devenant si compliqué et
rempli de contradictions, qu’il faut des années et des
années à un cerveau bien entraîné pour en saisir intellectuellement
la complexité. Pourtant, le projet de Jésus
était à l’opposé, d’une simplicité déconcertante, puisqu’il
affirmait que chaque homme est en mesure d’entrer en
relation avec Dieu, notre Père céleste. D’ailleurs, pour
le mettre à la portée de tous et des gens les plus simples,
Jésus a usé de symboles et de paraboles compréhensibles
par le premier venu.
Depuis la nuit des temps, il existe des prêtres, ces
gardiens du dogme et de la loi que Jésus réprouvait. On
23
trouve trace de leur existence chez les peuples qualifiés
abusivement de « primitifs » comme dans les civilisations
plus avancées de l’Antiquité au Moyen-Orient,
en Asie ou dans les civilisations du pourtour méditerranéen.
On connaît, par exemple l’importance de la caste
des prêtres dans l’Egypte antique, et leurs cultes, leurs
rites, leurs croyances, leurs pratiques ayant trait à la
magie, sont assez bien connus. Dans la plupart de ces
religions, Dieu interfère directement dans la vie des hommes,
sur le plan matériel, et c’est donc sur ce plan que
se situe la relation de l’homme avec le ou les dieux.
Ainsi, le rôle du prêtre consiste le plus souvent à amadouer
Dieu, à obtenir son indulgence ou sa bienveillance
par des actes symboliques ritualisés parmi lesquels les
sacrifices tiennent une place prépondérante. Il n’est donc
aucunement question ici de transformation intérieure de
l’être humain, mais de pratiques extérieures ritualisées
et symboliques.
Au temps d’Abraham, on célébrait des festivités destinées
à honorer les divinités dont on croyait qu’elles habitaient
dans des temples. Des serviteurs humains, choisis
selon des critères bien précis, par exemple leur degré
de pureté, étaient attachés au service du temple, et donc
des dieux, parfois leur vie durant. Le plus souvent, le roi
ou la reine régnant sur la ville ou le pays était aussi le
représentant sur Terre de ces dieux et divinités.
24
En Mésopotamie, l’interprétation des signes et la divination
étaient partie intégrante de la religion. Les sacrifices
d’animaux étaient sensés adoucir les dieux.
Certaines indications semblent même indiquer que les
Phéniciens, descendants des Cananéens, allaient jusqu’à
sacrifier aux dieux des enfants, premiers-nés le
plus souvent. En Mésopotamie, le roi était aussi le représentant
des divinités et une grande part de ses attributions
consistait à organiser les cérémonies sacrées
destinées à tenir éloigné le mal et à attirer la clémence
des dieux. Aujourd’hui, toutes les pratiques de cette
nature sont qualifiées de païennes.
Pratiquement tous ces cultes étaient célébrés dans
des temples, bien que certaines cérémonies religieuses
se soient également déroulées dans des grottes ou
sur des monticules sacrés. On considérait alors que
les dieux habitaient dans les temples où ils étaient représentés
sous forme de statues. Les prêtres avaient
pour tâche de les servir. Il y avait différentes sortes de
prêtres aux fonctions multiples telles que l’administration,
l’exorcisme, l’interprétation des oracles, les sacrifices,
etc…. Ainsi, les historiens ont aujourd’hui la conviction
que le père d’Abraham servait dans un temple
où il était responsable de la fabrication des statues.
25
Les vrais prophètes de Dieu ainsi que Jésus
de Nazareth ont toujours mis les hommes en
garde contre les prêtres
Bien après la mort d’Abraham, la conception selon laquelle
il fallait amadouer les dieux au moyen de sacrifices
était encore largement répandue parmi les peuples
du Moyen-Orient (et d’ailleurs). Dans la plupart des cas,
ce sont des animaux qui étaient offerts en sacrifice mais
parfois ce furent également des hommes. Ces pratiques
étant totalement contraires à la volonté de Dieu, il n’est
pas étonnant que dès cette époque les prophètes les plus
anciens aient mis le peuple d’Israël en garde contre les
prêtres et leurs pratiques. C’est ainsi qu’on peut lire par
exemple, ce qui suit, dans la Bible (Dt 12, 31) : « A cause
du Seigneur ton Dieu, tu n’agiras pas à leur manière, car
tout ce qui est une abomination pour le Seigneur, tout ce
qu’Il déteste, ils l’ont fait pour leurs dieux : même leurs
fils et leurs filles, ils les brûlaient pour leurs dieux ! »
Et dans Jérémie (Jr 2, 8), il est écrit :« Les sacrificateurs
n’ont pas dit : Où est l’Éternel ? Les dépositaires
de la loi ne m’ont pas connu, les pasteurs m’ont été infidèles.
»
De tout temps, les sacrifices sont restés l’apanage
de la caste des prêtres.
Mais certains ne manqueront pas de faire remarquer
que si Dieu a manifesté sa réprobation envers les prêtres
26
par la bouche des prophètes, comme cela vient d’être
rappelé, alors Il est en contradiction totale avec ce qu’Il
aurait également lui-même exprimé à travers Moïse
puisque la Bible rapporte ce que Dieu aurait confié à
Moïse en matière d’habillement des prêtres, d’abattage
des animaux ou concernant la façon de mener la guerre
et de se conduire envers les ennemis d’Israël. Ainsi,
dans Moïse (Dt 29, 38-39) on peut lire : « Voici également
ce que tu apprêteras sur l’autel : des agneaux âgés
d’un an, deux par jour, perpétuellement. Le premier
agneau, tu l’apprêteras au matin et le second tu l’apprêteras
au crépuscule. » alors que chez Jérémie (Jr 7,
22) il est écrit : « Quand j’ai fait sortir vos pères du pays
d’Egypte, Je ne leur ai rien dit, rien demandé en fait d’holocauste
et de sacrifice »
Ainsi, dans le même livre, on apprend que Dieu aurait
demandé, à travers Moïse, qu’un animal lui soit sacrifié
tous les jours alors qu’à travers Jérémie il aurait exprimé
sa réprobation de tels actes. C’est pure contradiction.
De même, à travers Moïse (Lv. 29, 38-39) il est dit :
« Le prêtre consacré par l’onction prend du sang du taurillon
et l’amène à la tente de la rencontre ; le prêtre
trempe son doigt dans le sang et, de ce sang, devant le
Seigneur, il asperge 7 fois le côté visible du voile du lieu
saint ; » alors que dans la bouche d’Esaïe (Jr 7, 22) on
entend : « Quand vous étendez les mains, Je me voile
les yeux, vous avez beau multiplier les prières, Je
27
n’écoute pas : (car) vos mains sont pleines de sang. »
Ou encore, à travers Moïse (Nb 4, 5-6) « Trempez
votre doigt dans le sang de l’animal » et à travers Esaïe
(Es 1, 15) « Vos mains sont pleines de sang, je ne vous
écoute pas. »
La Bible est pleine de telles contradictions. On
pourrait encore citer ce passage du Lévitique : « Le
Seigneur adressa la parole à Moïse et à Aaron et leur
dit : ‘Parlez aux fils d’Israël et dites-leur : Parmi tous les
animaux terrestres, voici ceux que vous pouvez manger’
» (Lv. 11, 2) tandis que dans Esaïe (Es 66, 3), Dieu
dit : « On sacrifie le taureau, mais aussi on abat un
homme ! »
Ainsi, on trouve dans la Bible, sensée contenir la vraie
parole de Dieu, une chose et son contraire. Dans ces
conditions, il est normal de se demander ce qui est juste
et ce qui ne l’est pas.
Jésus de Nazareth était pour les animaux.
Il a commandé de ne pas manger de viande et
de ne pas tuer les animaux
Et Jésus, le Nazaréen, qu’a-t-il dit à ce sujet ?
Lorsque Jésus chasse les marchands du temple, il
libère aussi les animaux amenés là pour être vendus
aux juifs désireux d’offrir un sacrifice conformément à
la tradition de l’époque.
28
Quand on se penche sur la question, on constate
que Jésus s’est toujours engagé en faveur des animaux
quand il en a eu l’occasion, pour qu’ils ne soient pas
maltraités mais respectés ou pour qu’ils aient la vie sauve
quand celle-ci était menacée. Ainsi, il s’est toujours opposé
au fait de les voir tués, même et surtout de la main
des prêtres.
Il reste vrai toutefois que la Bible, même si on y trouve
des passages très clairs à ce sujet, est avare en citations
où Jésus prend clairement position en faveur des
animaux, où il témoigne de son amour et de sa miséricorde
envers eux. Rien d’étonnant à cela, puisque la
Bible en a été expurgée et que c’est essentiellement
dans les écrits apocryphes - rejetés, mis à l’index ou
carrément détruits par l’Eglise - que cet aspect apparaît
dans sa pleine dimension.
Mais en vérité, un chrétien de coeur a-t-il vraiment
besoin de s’attacher à un ouvrage, soit-il qualifié de livre
sacré, pour savoir comment Jésus s’est comporté en
la matière et comment tout chrétien devrait le faire ? Celui
qui écoute son intérieur, qui essaie de ressentir et de
comprendre avec le coeur, n’a pas besoin de s’en remettre
à une instance quelconque pour savoir ce qui
est conforme au christianisme véritable et ce qui ne l’est
pas. La voix du coeur, le Christ en lui, lui permet de
percevoir la vérité. D’ailleurs, que ceux qui veulent en
faire l’expérience essaient de visualiser Jésus-Christ
29
dégustant de la charcuterie ou du saucisson ou arrachant
à pleines dents la chair sur une cuisse de poulet.
S’ils y parviennent, ils pourront sans doute aussi l’imaginer
en tenue d’équarrisseur ou en habits militaires car
alors ils l’auront dépouillé de sa nature divine.
Peut-on croire les paroles prêtées à Moïse et
rapportées dans la Bible ?
Celles-ci ont été transcrites par la main
des prêtres, plusieurs siècles après
la mort de Moïse
Revenons sur les nombreuses contradictions présentes
dans la Bible - qui pourtant, selon la conception
catholique est juste et sainte et qui devrait donc exprimer
une seule et unique vérité - et essayons d’en comprendre
l’origine.
La première contradiction sur laquelle nous pouvons
nous arrêter consiste dans le fait que l’Eglise catholique
élève des hommes à la dignité de prêtre ou même
de « Saint-Père », alors que les paroles de Jésus rapportées
dans la Bible (Mt 23, 8) s’opposent à cela et le
condamnent. L’ensemble de la Bible - Ancien et Nouveau
Testaments - étant selon l’Eglise, saint et révélé
par Dieu, certains pourraient mettre en avant l’argument
selon lequel l’existence d’une caste de prêtres relève
de la volonté de Dieu tel qu’il s’est exprimé à travers
30
Moïse. Ainsi, la volonté de Dieu exprimée à travers
Moïse, sur le Mont Sinaï, aurait une parfaite légitimité
compte tenu de son antériorité sur les paroles de Jésus
telles qu’elles sont rapportées dans le Nouveau Testament.
Et, selon les promoteurs de cette théorie, en s’exprimant
comme il l’a fait, Jésus aurait seulement condamné
une forme dépassée d’engagement sacerdotal
mais en aurait légitimé une autre, celle qui s’inscrirait
dans Sa succession. Tout cela pourra en faire douter
certains, pourtant cette théorie n’est en rien crédible.
En effet, tous ceux qui ont effectué des études de
théologie ou qui se sont un tant soit peu intéressés à
l’histoire des Ecritures savent que la quasi-totalité des
exégètes de l’Ancien Testament situent la rédaction des
passages de la Bible attribués à Moïse, aux environs
du 6ème siècle avant Jésus-Christ, soit plusieurs centaines
d’années après sa mort. Le Royaume d’Israël avait
alors été vaincu et placé sous la domination de Babylone
qui avait emmené une bonne partie du peuple d’Israël
en captivité. C’est donc dans le contexte de la captivité
que les prêtres ont cru bon de rédiger des textes
sacrés permettant au peuple israélite de rester fort dans
sa foi. L’épisode du Mont Sinaï et tout ce qui s’y rattache
entre dans ce cadre. Dans ces conditions, c’est à
une réécriture de l’histoire que l’on assiste alors, motivée
par des buts et des intérêts précis qu’il ne nous
appartient pas de discuter ici mais qui remettent totale31
ment en cause l’origine divine des propos attribués à
Moïse.
Par ailleurs, on sait aujourd’hui que la forme scripturale
utilisée lors de la rédaction de la Bible est ce que
l’on nomme l’Ecriture des prêtres. Or, c’est sous cette
forme que l’on voit apparaître pour la 1ère fois la mention
selon laquelle Moïse aurait reçu de Dieu toutes les indications
relatives au sacerdoce. Dans les documents
rédigés auparavant selon un autre mode d’écriture, il
n’en avait jamais été question. Ainsi, les scientifiques
sont à même de déterminer l’origine historique de cette
théorie et de réfuter le fait que celle-ci remonte à Moïse.
Les livres de Moïse ne peuvent donc pas lui être attribués.
Il n’a pas écrit cela lui-même.
En perpétuant l’existence d’un ordre sacerdotal,
l’Eglise Catholique et le Saint-Siège sont donc dans la
filiation de la caste des prêtres d’antan mais pas dans
celle de Moïse, ni de Jésus.
De ce point de vue, il serait très instructif d’effectuer
un parallèle entre les prescriptions soi-disant révélées
par Dieu à Moïse concernant l’investiture des prêtres,
leur habillement et les offrandes à effectuer et ce qui se
passe aujourd’hui dans ce domaine au sein de l’Eglise
catholique.
On pourrait même effectuer ce parallèle avec les
pratiques au sein des cultes païens. Nous verrons alors
qu’il existe plus qu’une filiation entre tout cela.
32
Dieu a-t-il préconisé que les prêtres revêtent
des « vêtements sacrés » ou ne s’agit-il que
d’un artifice démoniaque destiné à perpétuer
les privilèges de la caste des prêtres d’hier et
d’aujourd’hui ? Pratiques en opposition totale
avec les paroles de Jésus
Le 2ème livre de Moïse (Ex 28, 2-3) traite de l’habillement
des prêtres. Voilà ce qu’on peut y lire : « Tu feras
pour ton frère Aaron des vêtements sacrés, en signe de
gloire et de majesté. Et toi tu parleras à tous les sages que
J’ai remplis d’un esprit de sagesse et tu leur diras de faire
les vêtements d’Aaron, pour qu’il soit consacré et qu’il
exerce mon sacerdoce. » A lire ce passage, il semblerait
que l’on puisse acquérir la sainteté du simple fait de
revêtir des « vêtements sacrés » ? Mais en quoi consiste
vraiment le pouvoir de ces « vêtements sacrés » ?
Les prophètes se sont souvent et clairement exprimés
à ce sujet : pour eux la robe et les atours dont se vêtent
les prêtres ne sont rien d’autre qu’un masque destiné à
dissimuler leurs véritables intentions. Ainsi, voilà par
exemple comment s’exprime Osée (Os 6, 9) : « la bande
des prêtres est aux aguets, telle une bande de voleurs »,
d’où on peut conclure que la pompe et l’apparat servent
à masquer un comportement beaucoup moins reluisant.
Une autre fonction attachée à ces vêtements réside
dans la position particulière qu’ils accordent à celui qui
33
s’en revêt, le plaçant derechef au-dessus de la masse
et lui accordant le statut privilégié d’intermédiaire entre
Dieu et les hommes.
De tout temps, pharisiens et docteurs de la loi se
sont distingués du peuple et des prophètes envoyés
par Dieu par leur manière de se vêtir. D’ailleurs, dans le
judaïsme, et plus tard dans le christianisme, ils l’ont fait
en référence aux propos que Dieu aurait tenu à Moïse
concernant la manière dont un serviteur de Dieu devrait
se vêtir. Mais réfléchissons un instant ! Si Dieu a
vraiment ordonné de telles choses alors nous sommes
placés dans l’obligation de remettre en cause ce que
nous a dit Jésus-Christ puisque, à travers lui, il
s’exprime différemment. A moins qu’il ne faille envisager
une autre hypothèse et c’est celle-ci : Est-ce vraiment
Dieu qui s’est exprimé à travers Moïse et ceux qui
essaient depuis toujours de nous le faire croire ne lui
ont-ils pas plutôt fait tenir des propos destinés à
perpétuer leurs privilèges, les privilèges de la caste des
prêtres d’hier et d’aujourd’hui ? Tout autre hypothèse
reviendrait à faire de Jésus un faux prophète puisque le
contenu de ses Paroles est à l’opposé de ce que l’on
trouve dans l’Ancien Testament.
Mais poursuivons notre lecture de l’Ancien Testament
et essayons d’établir un parallèle avec les habitudes
vestimentaires des prêtres d’aujourd’hui. Les similitudes
sont assez frappantes et cela nous donnera une
34
première indication dans notre recherche destinée à
découvrir qui se cache derrière le Saint-Siège.
Voilà par exemple ce qui est écrit dans le 2ème livre
de Moïse (Ex 28, 4-8) :
« Voici les vêtements qu’ils feront : pectoral, éphod,
robe, tunique brodée, turban, ceinture. Ils feront donc
des vêtements sacrés pour ton frère Aaron – et pour
ses fils – pour qu’il exerce mon sacerdoce. Ils utiliseront
l’or, la pourpre violette, la pourpre rouge, le cramoisi
et le lin. Ils feront l’éphod en or, pourpre violette et
pourpre rouge, cramoisi éclatant et lin retors – travail
d’artiste. Il y aura pour le fixer deux bretelles de fixation
à ses deux extrémités. L’écharpe de l’éphod, celle qui
est dessus, sera de travail identique : en or, pourpre
violette, pourpre rouge, cramoisi éclatant et lin retors. »
Et cela se poursuit sur le même ton pendant plusieurs
pages.
Cette citation devrait nous amener à réfléchir. En effet,
pour quelle raison Aaron et les prêtres devraient-ils se
vêtir de la sorte alors que Moïse lui-même, le grand prophète,
a continué de revêtir les habits du peuple ? Ainsi,
c’est au coeur même des livres que vient se nicher la
contradiction, opposant de fait les prêtres et le prophète.
Quant à Jésus de Nazareth, ses paroles rapportées
dans le Nouveau Testament sont d’une extrême clarté
quand il s’exprime à propos des prêtres. Ainsi, dans
Matthieu (Mt 23, 23-24) :
35
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
vous qui versez la dîme de la menthe, du fenouil
et du cumin, alors que vous négligez ce qu’il y a
de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la
fidélité ; c’est ceci qu’il fallait faire, sans négliger cela.
Vous êtes des guides aveugles ! »
Et toujours dans Matthieu (Mt 23, 27-28) : « Malheureux
êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, vous
qui ressemblez à des sépulcres blanchis : au-dehors
ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins
d’ossements de morts et d’impuretés de toutes sortes.
Ainsi de vous : au-dehors vous offrez aux hommes l’apparence
de justes, alors qu’au-dedans vous êtes remplis
d’hypocrisie et n’obéissez pas à la loi de Dieu. »
Voilà donc le langage que tient Jésus-Christ, le Fils
de Dieu, quand il parle des prêtres. On ne peut faire
moins ambigu. Comment croire que Dieu, le Père de
celui qui s’exprime de la sorte, soit le même qui, dans
l’Ancien Testament, autorise les pharisiens et les
docteurs de la loi à revêtir des « vêtements saints » ?
Si c’est vraiment le même Dieu qui s’exprime de manière
tellement différente à quelques centaines d’années de
distance, cela signifie qu’il est un Dieu cyclothymique
et inconstant, pas mieux doté intellectuellement que le
commun des mortels.
Et cela se poursuit de la façon suivante dans l’Ancien
Testament (Ex 28, 17-20) : « Tu le garniras d’une
36
garniture de pierres, il y aura 4 rangées de pierres : -
l’une : sardoine, topaze et émeraude. Ce sera la première
rangée ; - la deuxième rangée : escarboucle, lazulite et
jaspe ; - la troisième rangée : agathe, cornaline et améthyste
; - et la quatrième rangée : chrisolithe, béryl et onyx.
Elles auront des chatons d’or pour garniture. »
Qui s’exprime vraiment ici ? Dieu aurait-il une âme
de grand couturier pour s’évertuer de la sorte à décrire
dans les moindres détails la garde-robe des personnes
appelées à la fonction sacerdotale ? Il n’oublie qu’une
chose : nous indiquer sur quelle musique doit s’effectuer
le défilé. Tout cela est parfaitement grotesque et
n’a qu’une seule explication : il s’agit de paganisme pur.
Et toute cette pompe païenne, encore bien vivante
aujourd’hui, n’a absolument rien de commun avec tout
ce que Dieu a pu exprimer à travers les prophètes de
l’Ancien Testament et c’est même exactement le contraire
de ce qu’il exprime aujourd’hui à travers sa prophétesse
pour notre époque.
Voilà ce que Dieu, notre Père, a dit en avril 2005, à
travers Gabriele :
« Jésus qui, dans la chair, était fils de charpentier,
portait les mêmes vêtements que les hommes du peuple
parmi lesquels il vivait. De même, tous les prophètes
que J’ai envoyés parmi les hommes ont porté des
vêtements identiques à ceux du peuple. Pas un seul
37
des êtres célestes qui ont revêtu l’habit de chair pour
oeuvrer en tant qu’homme à promulguer Mon message,
ne s’est vêtu de pourpre, de soie ou d’or. »
Ainsi, la façon dont les prêtres, les évêques et
cardinaux ont de se vêtir à notre époque et toute la
pompe dont ils s’entourent sont un héritage direct de
l’Ancien Testament.
Dans l’Ancien Testament (Ex 29, 11-12) on trouve
également des choses très instructives concernant le
déroulement de la cérémonie d’ordination des prêtres :
« Tu égorgeras le taurillon devant le Seigneur, à
l’entrée de la tente de la rencontre. Tu prendras du sang
du taurillon et tu en mettras avec ton doigt aux cornes
de l’autel. Puis, tu répandras tout le reste du sang à la
base de l’autel. »
Ecoutons maintenant ce que dit Jésus, concernant
le fait de sacrifier un animal, ce que semblerait exiger
Dieu des futurs prêtres, comme l’indique le passage cidessus
: « En vérité, Je vous le dis, Je suis venu dans
le monde pour abolir tous les sacrifices sanglants et la
consommation de viande des animaux et des oiseaux
abattus par les hommes. »* . Deux citations, deux messages
totalement opposés.
*L’évangile de Jésus dans Ceci est Ma Parole, Editions
DAS WORT, Marktheidenfeld, Allemagne
38
Pour sa part, Esaïe ( Es 66, 3) fait part de la remarque
suivante « On sacrifie le taureau, mais aussi on abat un
homme ! ». En plaçant sur le même plan le fait de tuer
un animal ou de tuer un homme, il nous fait clairement
savoir qu’enlever la vie ne correspond pas à la volonté
de Dieu.
Et pour que cela soit bien clair, citons encore Jérémie
(Jr 7,22) : « Quand j’ai fait sortir vos pères du pays
d’Egypte, (précisément à l’époque où Moïse est sensé
avoir reçu les détails relatifs à l’ordination des prêtres),
Je ne leur ai rien dit, rien demandé en fait d’holocauste
et de sacrifice ; »
Toujours à travers Jérémie (Jr. 6, 20), Dieu dit encore
: « Vos holocaustes Je n’en veux pas ; vos sacrifices
me sont insupportables. » et à travers Amos (Am
5, 22), il tient des propos semblables : « Quand vous
me présentez des holocaustes et des offrandes, Je n’y
prends aucun plaisir ; Et les veaux engraissés que vous
sacrifiez en actions de grâces, Je ne les regarde pas. »
39
Sacrifices rituels à notre époque. Inspirées par
des énergies sataniques, les grandes fêtes
religieuses sont devenues des boucheries
sans pareil. Des millions d’animaux sont
sacrifiés dans les laboratoires, avec
l’approbation et la bénédiction du Saint-Siège
Après ce qui vient d’être dit, on serait en droit d’imaginer
que les choses ont changé malgré tout avec le
temps et qu’aujourd’hui elles sont bien différentes ? En
ce qui concerne les habits sacerdotaux, nous venons
de constater qu’il n’en est rien. Mais qu’en est-il dans
les autres domaines, par exemple en ce qui concerne
les animaux ?
Une chose est sûre, on ne pratique plus d’holocauste
dans les temples ou les Eglises. Les animaux n’y sont
plus sacrifiés. Il est même certaines cérémonies qui leur
sont consacrées, exceptionnellement il est vrai, et cela
ne s’applique qu’aux animaux de compagnie, dont
l’homme a fait ses compagnons de vie. On aurait mauvaise
grâce malgré tout à ne pas noter le changement.
Mais en vérité, celui-ci résulte-t-il d’une prise de conscience
de l’Eglise ou de l’évolution des moeurs au sein
de la société elle-même ?
En l’occurrence, on aura déjà une petite idée de la
profondeur du changement intervenu en observant ce
que nos ecclésiastiques mettront dans leur assiette
40
après avoir fréquenté les plateaux de télévision ou avoir
honoré de leur présence quelque cérémonie officielle
ou défilé militaire, ce qui constitue désormais une de
leurs tâches essentielles.
Dans le 3ème livre de Moïse (Lv 7, 32-33), on peut lire
la chose suivante : « Dans vos sacrifices d’actions de
grâces, vous donnerez au sacrificateur l’épaule droite,
en la présentant par élévation. Celui des fils d’Aaron qui
offrira le sang et la graisse du sacrifice d’actions de
grâces aura l’épaule droite pour sa part. »
« C’est vraiment énorme ! » diront certains, mais
enfin ce sont des traditions qui n’ont plus cours depuis
bien longtemps. En est-on si sûr ?
Il n’est pas rare, aujourd’hui encore, que le plus beau
morceau de l’animal abattu soit offert au prêtre du village
ou que celui-ci reçoive la plus belle pièce de gibier après
la chasse ou le meilleur morceau de civet lors du repas
dominical.
Qui sait qu’à l’occasion de l’entrée en fonction du
nouveau Pape, un boucher a donné la possibilité aux
fidèles de l’Eglise de célébrer l’événement en achetant
puis en dégustant des « Saucisses Ratzinger », spécialement
créées pour l’occasion.
Mais ceci n’est que la toute petite pointe d’un énorme
iceberg puisque, chaque jour, des millions d’animaux
sont sacrifiés à la plus grande satisfaction des palais et
des estomacs chrétiens ou dans le cadre de la
41
recherche expérimentale, avec l’approbation pleine et
entière du Saint-Siège. Quant aux grandes fêtes de la
prétendue chrétienté, Pâques et Noël, elles donnent lieu
chaque année à de véritables massacres et à des orgies
culinaires. Il s’agit à nouveau de rituels et de sacrifices,
et d’une toute autre ampleur que ceux pratiqués dans
l’Antiquité. Mais pour qui ces animaux innocents sontils
sacrifiés ?
Est-ce pour célébrer le Dieu de l’amour, de la paix,
de l’harmonie, de la noblesse et de la beauté ou pour
complaire à la caste des prêtres et à tous ceux qui les
suivent et les imitent.
Qui peut croire que Dieu a instauré et encouragé
cela et qu’il continue à le faire ? En vérité celui qui se
délecte du massacre de centaines de millions d’animaux
innocents, celui qui se repaît goulûment du sang chaud
qui s’écoule des corps martyrisés et qui croque à pleines
dents dans leur chair suppliciée, ne peut être que le
dieu de l’enfer, le dieu des ténèbres, Satan. C’est ainsi
que les forces négatives ont toujours manoeuvré pour
détruire ou transformer en son contraire, le positif apporté
dans le monde par Dieu, par Jésus de Nazareth
et par les grands prophètes.
42
Dieu, l’Un universel n’a jamais changé
au cours des siècles et ne changera jamais.
L’Eglise a toujours penché du côté des
religions de l’Antiquité et de la caste des
prêtres païens. Ce faisant, elle s’est placée
en opposition au Christ
Il va de soi que l’Eglise rejettera de telles accusations
et qu’elle mettra tout en oeuvre pour les récuser.
Pourtant elle aura du mal à nier la réalité des faits qui
viennent d’être mentionnés.
Elle s’y emploie pourtant, elle qui est passée maître
depuis longtemps dans l’art de fabriquer des formules
alambiquées. Voilà donc à peu près ce que cela donne :
C’était la volonté de Dieu autrefois que les prêtres se
vêtent d’habits d’apparat et que les animaux soient
sacrifiés mais quand Jésus vint sur la Terre, les choses
changèrent.
Dès lors, les sacrifices ne furent plus nécessaires,
ni même les habits d’apparat, bien que les hommes
aiment encore à les porter, car l’Ancien Testament est
éclairé par le Nouveau, de sorte qu’une continuité est
ainsi assurée.
Voilà donc comment l’Eglise résout ce problème et
c’est la réponse qu’elle y apporte à tous ceux qui lui
posent la question. Ce faisant, elle accrédite l’idée d’un
Dieu changeant et versatile.
43
Mais qui contredit qui alors ? Est-ce Jésus qui contredit
l’Ancien Testament ou l’Ancien Testament qui contredit
Jésus ?
Et Jésus serait un faux prophète s’il contredisait Dieu.
A moins que ce soit Dieu qui change d’avis à sa guise ?
Et si c’est le cas, alors il est l’un des nôtres, puisque
nous, les hommes, changeons continuellement d’opinions.
Il est vrai que dans ce cas, l’Eglise aurait alors de qui
tenir puisqu’elle le fait, elle aussi, sans cesse.
Mais, en laissant entendre que la volonté de Dieu
aurait changé, l’Eglise se met en contradiction avec sa
propre Bible, puisque dans Malachie ( Ml 3, 6), il est dit :
« Non, Moi, le Seigneur, Je ne change pas. »
Et en effet, si Dieu est Dieu, il est absolu et parfait et
ne change pas d’opinion au gré du vent ou des aléas de
l’humanité. Si Dieu changeait d’opinion de la sorte, c’est
qu’Il ne serait pas parfait, qu’il ne serait pas Dieu. Ceux
qui observent la nature savent que ses lois sont
immuables depuis la nuit des temps. Bien sûr, la nature
est traversée par la vie, par Dieu, et donc elle est
mouvement, évolution, croissance, mais elle ne se
contredit jamais. Elle est immuable, absolue, à l’image
de celui qui l’a créé et qui lui insuffle sa vie chaque jour,
Dieu.
Ainsi, s’il n’existe qu’un seul Dieu, qu’une seule vérité
on est en droit de s’interroger pour découvrir qui essaie
de nous tromper. Est-ce le Dieu de l’Ancien Testament
44
ou est-ce Jésus-Christ ? A moins que cela ne soit
quelqu’un d’autre.
Un esprit éveillé et critique, interpellé par le titre que
nous avons donné à cette série aura compris que notre
opinion est faite dans cette affaire. Selon nous, ce sont
les auteurs de la Bible, c’est-à-dire la caste des prêtres,
et non Dieu, qui sont à l’origine de cette manipulation
et des contradictions que celle-ci a fait naître.
Le catéchisme catholique ne partage pas cet avis
puisqu’on peut y lire ceci au paragraphe 136 : « Dieu
est l’Auteur de l’Écriture Sainte en inspirant ses auteurs
humains ; Il agit en eux et par eux. Il donne ainsi l’assurance
que leurs écrits enseignent sans erreur la vérité
salutaire. »
Et au paragraphe 140, on ajoute : « L’unité des deux
Testaments découle de l’unité du dessein de Dieu et de
sa Révélation.. L’Ancien Testament prépare le Nouveau,
alors que celui-ci accomplit l’Ancien ; les deux s’éclairent
mutuellement ; les deux sont vraie Parole de Dieu. » Si
l’Ancien Testament est accompli dans le Nouveau, les
enseignements de Jésus-Christ, sont par là même
annulés, dans la mesure où ils diffèrent totalement de
ce qu’on trouve dans l’Ancien Testament. Dans ces
conditions, qui annule qui ? En réalité, ces formules n’ont
qu’un seul but : permettre à la caste des prêtres de
garder la face aux yeux du monde et de justifier
l’injustifiable. De fait, depuis toujours, la caste des
45
prêtres puise ici et là ce qui peut servir au mieux ses
intérêts et lui permettre de maintenir sa domination sur
le monde.
La stricte vérité, c’est que le Saint-siège s’est toujours
appuyé sur ce que la caste des prêtres a ellemême
introduit dans la Bible, rejetant ce que Jésus de
Nazareth a dit lui-même, qualifiant son enseignement -
et en particulier ce qui en fait le coeur, à savoir le Sermon
sur la Montagne - d’utopie impossible à réaliser.
Par contre, pour tout ce qui touche à la pompe, au décorum,
au faste et à la rutilance des ors et des soies
précieuses, le Vatican s’est toujours montré un digne continuateur
des cultes et des pratiques païennes telles
qu’elles sont décrites par le menu dans l’Ancien Testament.
S’opposer au point de vue de l’Eglise et des
prêtres c’est signer son arrêt de mort.
Les préceptes criminels énoncés dans l’Ancien
Testament sont encore en vigueur aujourd’hui,
comme en donne confirmation le catéchisme
catholique et l’enseignement protestant
Bien que Dieu ait révélé à Moïse les 10 Commandements
dont le célèbre « Tu ne tueras pas », l’Ancien
Testament présente également Moïse comme le promoteur
d’un catalogue de sacrifices en tout genre sen46
sés représenter la volonté de Dieu. Dans le Deutéronome
(Dt 20, 13), on trouve par exemple :
« Et après que l’Éternel, ton Dieu, l’aura livrée entre
tes mains, tu en feras passer tous les mâles au fil de
l’épée. » Plus loin encore il dit « Mon épée dévorera leur
chair, et j’enivrerai mes flèches de sang, du sang des
blessés et des captifs, de la tête des chefs de l’ennemi…
» (Dt 32, 42)
Bien qu’il ait donné à Moïse le Commandement « Tu
ne tueras pas ! », Dieu qui n’en est plus à une contradiction
près ordonne dans Les Nombres (Nb 31, 7) « Ils
firent campagne contre Madian, comme Yahvé l’avait
ordonné à Moïse, et tuèrent tous les mâles. » On en
reste proprement interloqué. Seul un démon a pu donner
de tels ordres, mais certainement pas Dieu. Ainsi,
dans le Deutéronome (Dt 17, 12), on peut lire encore :
« L’homme qui, par orgueil, n’écoutera pas le sacrificateur
placé là pour servir l’Éternel, ton Dieu, ou qui n’écoutera
pas le juge, cet homme sera puni de mort. Tu ôteras
ainsi le mal du milieu d’Israël. »
Bien sûr, quelqu’un « à l’esprit mal placé » pourra
toujours se demander de quelle façon tout cela est devenu
plus clair dans le Nouveau Testament puisque c’est
ainsi que s’articulent Ancien et Nouveau Testament selon
la dernière version du catéchisme catholique qui,
comme on le sait, est un résumé dogmatique des principes
fondamentaux de l’Eglise.
47
Evidemment, si on considère que le Nouveau Testament
a inspiré les croisades, l’inquisition, la chasse
aux sorcières et les bûchers on perçoit mieux de quelle
façon l’Ancien Testament a éclairé le Nouveau. En l’occurrence,
les dizaines de millions de victimes dont
l’Eglise s’est rendu directement responsable ne sont pas
à mettre au compte du Dieu de l’amour mais bien plutôt
du Dieu des ténèbres.
Grace aux efforts déployés par le Saint-Siège au cours
des siècles, l’énergie démoniaque a donc déjà bel et
bien commencé à s’écouler de l’Ancien Testament vers
le Nouveau. Qu’en sera-t-il à l’avenir ?
Certains penseront peut-être qu’il ne faut pas accorder
à ces considérations théologiques plus d’importance
qu’elles n’en ont et que les écrits que nous avons évoqués
n’ont plus d’autre valeur aujourd’hui que celle de
documents historiques. Nous ne partageons pas ce
point de vue.
Au contraire, et nous essaierons de le démontrer tout
au long de cette série, ces écrits et documents nous
renseignent de façon très crue sur la réalité actuelle de
l’institution ecclésiastique et sur ses desseins qui sont
encore parfaitement d’actualité. Si l’Eglise mène profil bas
dans certains cas, c’est pour mieux épouser l’esprit du
temps, faire bonne figure, sauver ce qui peut l’être en
attendant des jours meilleurs. Mais, dès que l’occasion
favorable se présente, elle relève la tête, abandonne son
48
positionnement « diplomatique » et montre son vrai visage
davantage inspiré des méthodes de l’Ancien Testament
que du Dieu de l’amour. C’est ce qui s’est passé encore
récemment en Croatie et au Rwanda pour ne citer que
deux exemples connus de tous.
Un pape a dit : « La foi du peuple grandit quand
l’autorité du Saint-Siège peut s’affirmer au travers
d’édifices majestueux qui semblent avoir
été créés par Dieu. » Mais qu’a dit Jésus ?
On prête au pape Nicolas V les paroles suivantes :
« Pour imprégner de manière durable le cerveau de la
masse inculte, il faut avoir quelque chose qui s’adresse
à ses yeux. Quand la foi ne s’appuie que sur la doctrine
elle est faible et vacillante. Au contraire, la foi du peuple
grandit quand l’autorité du Saint-Siège peut s’affirmer au
travers d’édifices majestueux qui semblent avoir été créés
par Dieu. » Voilà un expert en manipulation qui ferait
fortune aujourd’hui dans la « com » ou dans la « pub ».
Mais il faut bien reconnaître que tout cela est assez
éloigné des propos tenus par Jésus, lui qui a dit : « N’accumulez
pas sur terre de trésors que les mites et la
rouille peuvent ronger. » (Mt 6,19) et aussi « Vous êtes
le temple de l’Esprit-Saint » ce qui signifie qu’il n’est nul
besoin de temples extérieurs pour aller à la rencontre
de Dieu mais que chacun peut le trouver en lui.
49
Le discours de Jésus ne s’embarrasse pas de formules
alambiquées, il est la simplicité même. Ainsi, Jésus a
dit : « Suis-Moi ! »... « Aime Dieu et ton prochain comme
toi-même. » Et il nous a communiqué cette règle d’or
« Ce que tu ne veux pas que l’on te fasse, ne le fais à
aucun autre. »
Jésus était un homme du peuple qui enseignait
l’amour du prochain le plus simplement du monde et qui
amenait les hommes à prendre conscience de leurs fautes
et de leurs limites et à les dépasser avec l’aide de
Dieu. De même, il montra aux hommes comment trouver
Dieu dans leur intérieur ainsi que dans tous les aspects
de la création, donc également dans les animaux.
Il a dit encore : « Mais quand tu pries, entre dans ta
chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans
le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le
rendra. »(Mt 6, 6), ce qui laisse clairement entendre que
c’est en soi que l’on rencontre Dieu car c’est là que se
trouve le véritable temple de Dieu et non dans des édifices
de pierre. C’est donc exactement le contraire de ce
qui est enseigné par l’Eglise et par l’Ancien Testament.
Qui dit la vérité dans cette affaire ? Est-ce Jésus, le Christ
ou est-ce le Dieu de l’Ancien Testament ?
Qu’y a-t-il de plus habile pour tromper le peuple que
d’enrober de temps à autres son discours de belles
phrases prononcées par Jésus. Il suffit de procéder
avec mesure et discernement afin de n’user que de ce
50
qui correspond au but recherché, à savoir conférer un
caractère divin et donc infaillible au message exprimé.
C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’a été instauré en 1870
le dogme de l’infaillibilité du Pape. En usant à bon escient
des paroles de Jésus, on se recouvre du manteau chrétien
et on donne l’illusion d’agir à sa suite.
L’Eglise a instauré des dogmes pour maintenir
le peuple dans la peur et disposer d’arguments
pour mieux punir ceux qui dérogent à ses lois
L’enseignement de Jésus porte en lui la vie véritable.
Comme la vie qui s’écoule dans le ruisseau ou qui
souffle dans le vent, il s’exprime de manière totalement
libre et manifeste la liberté absolue. C’est pourquoi cet
enseignement est dénué de toute forme rigide et dogmatique.
D’ailleurs, le Nouveau Testament qui témoigne
de la vie de Jésus et de ses enseignements ne
contient aucun dogme. Dans ces conditions, il est utile
et intéressant de se demander d’où viennent les innombrables
rites et dogmes qui sont le quotidien de l’Eglise.
En se penchant sur l’histoire du christianisme, on les
voit apparaître au fur et à mesure du développement de
son caractère institutionnel. Au fur et à mesure des conciles
qui se sont tenus, il a été décidé d’une chose puis
d’une autre et ces décisions ont été, l’une après l’autre,
érigées au rang de dogmes. Le dernier en date est celui
51
de l’Assomption de Marie dans la chair. Il a été promulgué
dans les années 1950. Il s’agit d’un dogme, ce qui
signifie que tout catholique qui n’y croit pas est considéré
comme hérétique et menacé de la damnation éternelle.
Mais il faut bien reconnaître au dogme une utilité
certaine : celle de maintenir les fidèles dans la peur et
donc de s’assurer leur loyauté et leur fidélité.
Quant à Jésus, il n’a jamais érigé quoi que ce soit au
rang de dogme, mais qui en a cure ?
Les dogmes ont fait leur apparition il y a longtemps
déjà quand un certain courant du christianisme devenu
majoritaire pour différentes raisons historiques a voulu
imposer son point de vue et s’assurer le monopole de la
légitimité en matière de christianisme. En instituant des
dogmes, c’est-à-dire des lois d’inspiration soi-disant
divine, ce qui était devenu l’Eglise disposait d’un moyen
de pression incontournable pour ramener dans le droit
chemin les croyants récalcitrants ou pour condamner
ceux et celles qui refusaient de se ranger sous sa
bannière, la bannière du Christ, cela va de soi. Ainsi,
les dogmes ont toujours constitué une arme infaillible
pour combattre ceux et celles qui persistaient à vouloir
penser et vivre autrement, c’est-à-dire hors de l’Eglise.
Tout cet édifice dogmatique a vu le jour au cours des
siècles. La plupart des gens méconnaissent l’histoire de
l’Eglise catholique et imaginent qu’elle est le rejeton naturel
du christianisme des origines. Il n’en est rien ! De nom52
breux aspects sont venus se greffer sur le tronc issu
d’un des nombreux courants du christianisme originel, au
fur et à mesure des vicissitudes de l’histoire. Ainsi, par
exemple, la messe en latin date de 394, l’extrême onction,
elle, apparaît en 550, la décision d’instaurer le dimanche
comme jour de sabbat date de 321, l’invocation de Marie
et des saints remonte à 715 et la pratique consistant à
baiser le pied du Pape a été introduite en 809. Le fait
d’élever de simples humains au statut de saints date de
973. Quant au célibat des prêtres, il a été instauré en
1015, c’est-à-dire 1000 ans après Jésus-Christ. L’instauration
des indulgences par lesquelles il était possible de
racheter ses péchés date de 1119. C’est en 1215, en
pleine époque de lutte contre l’hérésie Cathare que fut
instauré l’acte de confession auprès d’un prêtre. On en
comprend l’utilité ! La fête-Dieu fait son apparition en 1264.
Et la liste pourrait se poursuivre encore bien longtemps.
Les dogmes sont donc des articles de foi émanant de
l’Eglise mais aucunement des injonctions issues de la
Loi divine. Ils sont apparus parce que le christianisme des
origines avait déjà été transformé en son contraire par la
caste des prêtres qui en avaient pris le commandement.
Pourtant cela n’empêche pas l’Eglise de se revendiquer
comme la seule et unique autorité existant en matière
de foi véritable : « La charge d’interpréter de façon
authentique la parole de Dieu, écrite ou transmise, a été
confiée au seul magistère vivant de l’Eglise dont l’auto53
rité s’exerce au nom de Jésus-Christ. »* et aussi : « Car
tout ce qui concerne la manière d’interpréter l’Ecriture est
finalement soumis au jugement de l’Eglise, qui exerce le
ministère et le mandat divinement reçus de garder la parole
de Dieu et de l’interpréter. » **
Rappelons quand même, que Jésus n’a jamais appelé
à la création d’une Eglise. Au contraire, il a invité
chacun à prendre conscience qu’il est lui-même le temple
de Dieu et que c’est dans ce temple, au plus profond
de soi, qu’il est possible de rencontrer Dieu et de lui rendre
grâce. Ainsi, plus nous vivons conformément au contenu
de nos prières, plus nous mettons en pratique les
10 Commandements et les enseignements de Jésus-
Christ et plus nous devenons un temple vivant de Dieu.
Dans ces conditions, pourquoi aurions-nous besoin de
tout le méli-mélo de l’Ancien Testament ? Pourquoi
aurions-nous besoin de nous en remettre à une caste
de prêtres ? Jésus est la vie dans l’Ancien Testament
comme dans le Nouveau, pas la caste des prêtres.
* Vatican II - 8ème session, 1965. La Constitution dogmatique à
propos de la révélation divine. 2ème Chapitre : La transmission
de la révélation divine – Tradition, Ecriture, peuple de Dieu et
magistère
** Vatican II - 8ème session, 1965. La Constitution dogmatique
à propos de la révélation divine. 3ème Chapitre : L’inspiration
de la Sainte Ecriture et son interprétation – Comment interpréter
l’Ecriture
54
Les enseignements de l’Eglise ont pour
fonction de pérenniser son pouvoir et
d’imposer sa dictature
Les articles de foi de l’Eglise sont comparables au
corpus juridique mis en place par tous les Etats dans le
but d’assurer leur fonctionnement et leur pérennité. En
régissant les modes de vie et de pensée des fidèles,
les articles de foi ont donc pour seul but de les garder
sous contrôle, en d’autres termes de maintenir la
dictature du Saint-Siège.
Voici un passage d’un document qui illustre, on ne peut
plus clairement, cette affirmation. Il révèlera à ceux qui
l’ignorent à quoi s’expose toute personne qui ose remettre
en question un article de foi catholique. Ce document est
extrait des actes du 1er Concile du Vatican : « Si quelqu’un
dit que l’assentiment de la foi chrétienne n’est pas libre,
mais qu’il est produit nécessairement par les arguments
de la raison humaine, ou que la grâce de Dieu est
seulement nécessaire pour la foi vivante qui opère par la
charité Ga 5,6 , qu’il soit anathème.»*
Ainsi, toute personne qui oserait prétendre que ce
que l’Eglise a enseigné par le passé est entaché
* Vatican I - 3ème session, octobre 1870. Constitution dogmatique
Dei Filius sur la foi catholique/ Chapitre 4 : La foi et la
raison/Canons/Contre Panthéistes et matérialistes contre les
Günthériens et les Hermésiens
55
d’inexactitude voire même soit faux, sera exclue de
l’Eglise. On le voit, les dogmes ont pour seule et unique
fonction de maintenir le pouvoir de l’Eglise sur le peuple.
Quant à lui, Jésus n’a instauré aucun dogme. Il n’a
cherché qu’à guider les hommes vers Dieu.
Le Pape Pie II qui vécut de 1405 à 1464 aurait prononcé
les paroles suivantes : « Le conte de Jésus est
pour nous et les nôtres une véritable bénédiction. » Cela
rappellera peut-être à certains ce chapitre des « Frères
Karamazov » connu sous le titre de « La légende du
grand inquisiteur ». On y voit le Christ, revenu sous son
apparence terrestre dans la Séville du XVème siècle, en
pleine Inquisition, se faire arrêter sur ordre du Grand Inquisiteur,
un vieillard, incarnation du Mal et des dérives
de l’Eglise de Rome. Le Grand Inquisiteur rend visite au
Christ dans sa prison et oppose à son acte de rédemption
un programme de salut de l’humanité qui coïncide
avec les conseils donnés au Christ par Satan dans le
désert. Ce programme ne s’appuie pas sur la dignité de
l’homme et n’exige aucun renoncement à quoi que ce
soit, il se propose au contraire d’agir « par le biais du
miracle, du mystère et de l’autorité ». Il s’agit d’infantiliser
l’homme, de le déresponsabiliser, de lui faire perdre le
sens de son existence, de sa vie. Le Christ répond à ce
discours par un baiser.
Dans le même ordre d’esprit, les personnes critiques
se rappelleront la déclaration du pape Nicolas V que
56
nous avons déjà citée : « Pour imprégner de manière
durable le cerveau de la masse inculte, il faut avoir quelque
chose qui s’adresse à ses yeux. Quand la foi ne
s’appuie que sur la doctrine elle est faible et vacillante.
Au contraire, la foi du peuple grandit quand l’autorité du
Saint-Siège peut s’affirmer au travers d’édifices majestueux
qui semblent avoir été créés par Dieu. » et elles
mettront cette déclaration en relation avec les évènements
qui ont tenu en haleine la planète entière pendant
de longues semaines au début de l’année 2005, à savoir
le décès du pape Jean-Paul II et la nomination de son
successeur, et les images auxquelles ces évènements
ont donné lieu : édifices majestueux, mise en scène
grandiose, musique impressionnante, soie, or et pierres
précieuses.
L’issue au dilemme :
« Sortez de cette cité, ô mon peuple … »
Chers amis lecteurs, à quelle catégorie appartenezvous
? Etes-vous de ceux que le pape Nicolas V traitait
d’incultes ? Faites-vous partie de cette masse ignorante
à qui on veut faire croire que le Saint-Siège est le centre
du monde ?
Si vous vous posez encore la question, nous pouvons
vous proposer une issue à ce dilemme. Dans l’Apocalypse
de Jean (Ap 18, 4), on peut lire ceci :
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« Sortez de cette cité, ô mon peuple, de peur de participer
à ses péchés, et de partager les fléaux qui lui
sont destinés. »
Ce qui vient de vous être présenté ici ne constitue
qu’une minuscule partie des contradictions tellement
nombreuses que l’on découvre quand on commence à
réfléchir, à analyser et à remettre en question ce qui
nous est imposé comme allant de soi depuis si longtemps.
Toutefois, nous ne serions pas autorisés moralement
à parler comme nous venons de le faire si nous
ne respections pas le droit de chacun de croire ce qui
lui semble juste. De même, nous tenons à affirmer clairement
que toutes les institutions religieuses sont en
droit d’enseigner ce qu’elles veulent et qui leur semble
juste. Cependant, les chrétiens des origines que nous
sommes, ne garderons pas le silence tant qu’une institution
se réclamant du christianisme professera un enseignement
contraire à celui que Jésus-Christ a donné
à l’humanité il y a 2000 ans.
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